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Added on the 23/02/2022 14:36:19 - Copyright : Marie France
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Encore une preuve que la désinformation va plus vite que les faits. Sur les réseaux chinois d’abord, puis à l’international depuis le 27 juillet 2025, la vidéo virale a tout pour faire mouche. Il faut dire que la scène a de quoi impressionner : une berline BYD Han tourne en rond à toute allure sur le parking d’un aéroport, laissant les autres utilisateurs du parking particulièrement surpris, voire inquiets, de ce qui pourrait arriver au conducteur ou aux voitures autour. Très vite, certains ont annoncé qu’il s’agissait d’une défaillance du système de conduite autonome de BYD. La rumeur s’est ainsi répandue sur les réseaux, indiquant qu’une défaillance sur le freinage aurait rendu cette voiture incontrôlable. Pourtant, la réalité est bien plus terre-à-terre. Il suffit pourtant d’observer la vidéo pour se rendre compte que rien ne permet de conclure que le véhicule est utilisé en mode autonome. Rien dans les trajectoires, la vitesse et le comportement du véhicule ne ressemble à ce que sont en mesure de proposer les marques chinoises en la matière. Alors que les rumeurs disent que le véhicule a rencontré un problème de freinage, on voit les feux stop s’allumer dans certains virages. Les trajectoires sont aussi trop irrégulières : si vous connaissez les véhicules autonomes, vous aurez observé qu’ils ont tendance à répéter la même chose dans la même situation. Ici, au premier coup d’œil, il est assez clair que la conduite est humaine — il est néanmoins tellement plus simple d’accuser l’intelligence artificielle de faire n’importe quoi. À la fin de la vidéo, on voit que la police arrive sur les lieux, la suite de la scène est manquante. Il est néanmoins possible d’avoir des informations complémentaires via les médias chinois, comme iFeng, qui racontent que la voiture s’est arrêtée sans difficulté à l’arrivée de la police et des pompiers. Le média précise : « Après enquête, il a été constaté que le conducteur, Jiang (homme de 40 ans), était contrarié, incapable de joindre le passager qu’il attendait depuis un moment. » Le conducteur lui-même a reconnu auprès de la police avoir volontairement tourné à haute vitesse sur le parking, tout en maintenant une pression sur l’accélérateur. En clair, c’est un acte irresponsable — et non une prise de contrôle du véhicule par une intelligence artificielle malveillante. Une version confirmée par un communiqué des services de police. Des vérifications approfondies ont été lancées par BYD, qui a également communiqué ses résultats : les premières données du véhicule analysées confirment que le véhicule n’a présenté aucun défaut technique. Cette affaire n’est pas seulement un fait divers mal interprété par des internautes. Elle illustre aussi la facilité avec laquelle une vidéo sortie de son contexte peut nuire à une marque, en l’occurrence BYD. D’autres marques automobiles, comme Tesla, Xiaomi, Nio ont aussi expérimenté ce type d’allégations mensongères qui tentent de les décrédibiliser auprès du grand public. Beaucoup ont d’ailleurs lancé des plaintes et des enquêtes approfondies pour remonter ces filières professionnelles de désinformation. Dans un contexte de concurrence exacerbée sur les marchés internationaux, certains n’hésitent plus à manipuler les images pour semer le doute. Dans son communiqué, le service juridique de BYD appelle à la prudence face à la désinformation. La marque dénonce une rumeur malveillante, qui nuit non seulement à son image, mais aussi à celle de toute l’industrie chinoise des véhicules électrifiés. Elle invite les internautes qui ont propagé la fausse rumeur à retirer leur publication, sous peine d’éventuelles poursuites. La diffamation est prise très au sérieux en Chine. Non, les voitures chinoises ne prennent pas le contrôle toutes seules en devenant rapidement incontrôlables. Non, cette vidéo n’est pas un bug de conduite autonome. Comme bien souvent, le maillon faible de l’histoire est installé sur le siège conducteur.
Comment les réseaux sociaux sont-ils utilisés pour mener des cyber-attaques genrées ? Amine, journaliste cyberguerre chez Numerama nous l'explique au micro du talkshow politique Backseat ! ️